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Étudier en mode start-up

Que ce soit en bachelor ou en mastère, les étudiantes et les étudiants d’Insertis sont régulièrement amenés à travailler en mode « agence », ou « start-up ». Cela signifie tout simplement, qu’ils ont un projet à développer dans le cadre d’une matière. Véritable méthode pédagogique à mi-chemin entre l’apprentissage théorique et l’expérience en entreprise, le mode agence offre un bel équilibre entre le cours et la pratique. Comment ça marche exactement ? Quels sont les avantages de cette pratique et comment est-elle perçue par les étudiants et les formateurs ?.. Allez, on vous fait visiter la start-up !


Apprendre en faisant
Les étudiants d'Insertis en mode Start-up

Étudier en mode start-up, organisation et déroulement

Le principe est simple : proposer un projet à développer de façon créative, managériale et technique à un ou plusieurs étudiants et les accompagner dans ce développement au long court. Plusieurs matières en bachelor (bac + 3) et en mastère (bac + 5) sont menées de cette façon, à l’instar de la Communication et Management Événementiel (3e année de bachelor), de la Stratégie e-business et omnicanal (2e année de mastère) ou encore de la spécialité Stratégie digitale (2e année de mastère). Selon la matière et le référentiel / plan de cours, le projet peut être mené en solo ou en équipe, cette dernière option étant la plus répandue.


En général les premières séances sont dédiées à un apprentissage théorique ou une révisions des bases façon cours magistral, d’une part, et à la constitution des agences ou des start-up (c’est à dire des équipes) d'autre part. En fin de seconde séance, les projets sont arrêtés et le travail de développement peut commencer.


Quelle que soit la matière, chaque projet est développé une phase après l’autre, comme dans la réalité :

  1. Développement du concept de base

  2. Étude du marché

  3. Précision du concept et choix stratégiques

  4. Établissement d’un cahier des charges et création des outils de management (tableau de bord, etc.)

  5. Phase opérationnelle (description, estimations, projections)

  6. Suivi de la performance


Checlist travail en équipe
Travail d'équipe, chacun son rôle.

Afin de pouvoir « livrer » le projet dans les temps, les équipes sont amenées à répartir le travail entre leurs membres et à travailler durant les séances de cours mais aussi en dehors de l’école. Si étudier en mode start-up ressemble beaucoup à un travail d'équipe classique, les étudiants sont bien sûr accompagnés par un formateur jusqu’à la restitution du projet, mais ils disposent également de beaucoup d’autonomie et sont libres d’adopter leur propre organisation. Par contre ils doivent se répartir le travail de façon équitable et ont pour obligation de justifier du travail de chacune et de chacun. Le formateur, comme l’examinateur en fin de projet doit pouvoir attester du travail accompli par l’équipe, mais aussi par chaque étudiant à titre individuel ; d’ailleurs, la note finale est toujours une moyenne entre la note globale pour le projet et la note individuelle. Ainsi au sein d’une même équipe et pour un même projet, il y aura des notes différentes, qui reflèteront aussi bien la qualité du projet que le niveau d’implication de chaque participant.


Si la plupart des projets portés dans ce cadre sont virtuels, certains franchissent nos murs et se concrétisent, à l'instar du site web réalisé en seconde année de mastère par Lorène et Tristan, pour un club sportif local. N'hésitez pas à visiter le site web de l'ESR pour vous faire une idée sur la qualité du travail accompli.


"C’est l’occasion de chambouler la salle de cours et de placer les tables comme dans une salle de réunion."

Côté formateur

Nous avons interrogé plusieurs formateurs et des groupes d’étudiants afin de recueillir leur sentiment quant à cette façon d’apprendre.


Pour Thierry Vincent, professionnel de l’audiovisuel et formateur chez Insertis, « le mode start-up n’a que des avantages ! D’une part il est très responsabilisant. Les séances se déroulent dans une bonne ambiance, c’est l’occasion de chambouler la salle de cours et de placer les tables comme dans une salle de réunion… Bref, on n’a pas l’impression d’être à l’école. Et en plus, les étudiants font souvent preuve de beaucoup de créativité. De vrais talents sont régulièrement révélés. Si j’étais recruteur, je m’arrangerais pour participer à des jury de e-business ou de Stratégie digitale, chaque année il y a de vraies pépites. »


Créativité digitale, projet fil rouge
Mathieu et Maxime en séance de Créativité digitale axée sur le traitement d'image, dans le cadre d'un projet fil rouge encadré pr Thierry Vincent.

Selon Laurent Orzackiewitcz, consultant en stratégie commerciale et également formateur chez Insertis, « les performances constatées dans ces matières sont souvent dues à l’émulation du groupe. Les étudiants constituent généralement les équipes par affinité, ou par amitié, mais ils ont également la performance à l’esprit et ils se répartissent le travail en sachant très bien les forces de chacune et de chacun. Et ça marche ! Rares sont les accrocs ou les tires au flanc, ça bosse de concert et dans la bonne humeur. »


Du point de vue des formateurs, les projets ainsi menés se déroulent la plupart du temps avec une grande fluidité et dans ce contexte, les apports théoriques qui parsèment les séances se font avec beaucoup de facilité.


Bachelors banque, finance, assurance et Immobilier
Jean-Michel de Germain en compagnie d'un groupe d'étudiantes venant de recevoir leur bachelor en Banque, finance, assurance et en Immobilier.

Pour Jean-Michel de Germain, Président d’Insertis, « Souvent, ils montent des projets vraiment originaux et ambitieux ; et ce qui est bien c’est qu’ils sont libres de traiter des thématiques qui leur tiennent à cœur. Évidemment, la motivation est au top et les moments de cours théoriques sont reçus avec beaucoup d’intérêt puisqu’ils font immédiatement le lien avec leur projet. »


Côté des étudiant

Les étudiants apprécient beaucoup ce type de travail ; notamment parce qu'il se déroule différemment d'un cours traditionnel. "C'est plus amusant et ça permet de se projeter dans une situation de travail où on a des responsabilités. On se sent actif" nous explique une équipe de bachelor travaillant sur un projet dans le cadre de la matière Communication et Management Événementiel.


"Le travail en mode start-up est complémentaire, c'est une autre façon d'apprendre en faisant. C'est plus convivial, c'est pro... On se sent à l'aise dans notre projet."

De toute évidence, la liberté qu'autorise le travail en autonomie apporte un certain plaisir à mener un projet. Pour Yannis, étudiant en bachelor, "Grâce à l'alternance, en entreprise, on apprend sur le terrain et à l'école, on apprend la théorie ; et le travail en mode start-up est complémentaire, c'est une autre façon d'apprendre en faisant. C'est plus convivial, c'est pro... On se sent à l'aise dans notre projet."


Communication et Management Événementiel
Une séance de Communication et Management Événementiel

Évaluations et résultats

Selon la matière, les projets sont évalués à deux ou trois reprises. Il y a en général une évaluation du formateur, appelée contrôle continu de formation (CCF) et consistant en une note jugeant le niveau et la qualité du travail accompli tout au long du projet ; le formateur est souvent libre de baser cette note sur le suivi du projet ou de réaliser un contrôle écrit ou oral. Ensuite le projet est évalué en soutenance orale devant un jury, en une ou deux fois, aux partiels de fin de premier semestre et/ou aux examens de fin d’année. C’est bien évidement la soutenance orale qui a le plus de valeur et les jury sont constitués de deux à trois professionnels.


Soutenance orale de projet fil rouge.
Lorène et Tristan lors de la première soutenance de projet en fin de semèstre 1 (février).

Chaque équipe doit remettre un dossier complet présentant le projet dans ses moindres détails une à deux semaines avant l’oral. Et le jour J, la soutenance orale dure de 30 à 45 minutes durant lesquels l’équipe présente son projet à laide d’un support vidéo (Powerpoint, Keynote, Prezi…) et où chaque membre doit aborder sa partie. À l’issue de la présentation, s’engage un échange entre le jury et l’équipe. Ensuite, le groupe sort et le jury débat de la prestation avant de remplir une grille d’évaluation collective et individuelle. Concrètement, le jury évalue le projet selon des critères liés aux compétences professionnelles abordées, ainsi que la prestation en elle même (était-elle bien structurée et intelligible, chacun maitrisait-il bien son sujet, etc.).


Les étudiants d'Insertis en mode Start-up
Des les deux premières années de bachelor, les étudiants peuvent être amenés à préparer des concepts de projets.

Soyons francs, travailler en mode agence ou start-up est agréable tout au long de l’année, tant pour les formateurs que pour les étudiants, mais le volume de travail et le niveau d’expertise attendus sont élevés et les jury généralement exigeants. Les matières traitées de cette façon demandent donc beaucoup d’engagement de la part des étudiants, mais c’est un engagement qui se produit assez naturellement tant les projets sont choisis avec le cœur et menés par des équipes constituées sur de bonnes bases. Donc, malgré le niveau d’attente élevé, les séances de travail en équipes, à l’école ou en dehors sont en fait de bons moments ou l’énergie est dépensée positivement et où les phases d’apprentissages ne sont pas subies de la même façon que dans un cours magistral habituel. Maintenant, nous attendons avec impatience l’équipe qui transformera l’essai et deviendra une vraie start-up !





Texte, photos et infographies par Thierry Vincent

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